La Chine a longtemps fait figure de petit poucet dans la cour des grands. Mais c’est une période révolue… Aujourd’hui, la Chine se réveille et les grandes entreprises qui en émergent ont tout de géants prêts à dévorer l’Occident à coups de prix imbattables et d’offres incroyables. Mais quelles sont donc ces nouvelles entreprises qui sont prêtes à ravir le marché aux géants américains.
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Quels sont les chiffres du combat GAFA vs BATX ?
Les GAFA, tout le monde les connaît. Ce sont les géants de la Silicon Valley. Et parfois, cette expression cachent d’autres géants qui n’ont pas leur place dans cette acronyme. Par exemple, Microsoft qui détient encore 90 % des licences d’exploitation. Les GAFA, ce sont Google, Apple, Facebook, Amazon.
En Chine, nous avons les BATX, les grandes entreprises chinoises que sont Baidu, Tencent, Xiaomi, Alibaba. Et le marché est autrement plus grands. Ainsi, 772 millions de Chinois ont un accès à internet. Et cela ne représente que 55 % de la population chinoise. Alors que le taux de pénétration au Etats-Unis est de 89 % pour les Américains. Et cela ne fait que 292 millions d’utilisateurs (Source : US Census Bureau).
Une différence dans les chiffres qui se marque sur tous les marchés, que ce soit internet, les smartphones, l’internet mobile et les paiements mobiles.
BAIDU, le Google chinois, le géant serait-il enchaîné ?
Comme souvent avec les entreprises chinoises, la réalité des chiffres ne collent pas avec ce que l’on voit sur le terrain. Baidu est le géant du web chinois qui détient un quasi monopole. En cela, il se rapproche de Google et de sa société Alphabet, qui dispose aussi d’un quasi monopole en tant que moteur de recherche. Bing et Yahoo, ses deux principaux concurrents, étant à la traîne, loin derrière.
En chiffres, la capitalisation boursière de Baidu ne représente que 87 milliards de dollars en 2018, contre 773 milliards de dollars pour Alphabet.
Pourtant, Baidu est le 4ème site le plus visité au monde !
Baidu a été fondé par Robin Li en 2000. Un ingénieur chinois de 49 ans formé aux Etats-Unis et qui est aujourd’hui la 8ème fortune de Chine.
Longtemps, le moteur de recherche a été l’unique porte d’entrée sur le monde virtuel et a donc obtenu un monopole. Aujourd’hui, c’est WeChat, l’équivalent de Facebook, qui a pris le relais grâce à la technologie des smartphones.
Mais ce qui affecte le plus Baidu dans son développement, c’est l’entreprise de l’Etat chinois sur la politique et l’incapacité de Baidu a pouvoir se développer de manière pérenne. Comme Google, le business plan du moteur de recherche est la publicité. Mais des décisions récurrentes des autorités affectent sa capacité à avoir des revenus stables. Par exemple, les programmes à succès sur iQiyi (le Youtube chinois) ont été remplacé par des programmes patriotiques, faisant fuir des internautes et donc des recettes publicitaires.
D’où la décision de se diversifier et de chercher de nouvelles recettes. A l’instar de Google, Baidu s’est lancé dans les voitures autonomes et la conduite autonome. Tout comme Alphabet possède sa filiale de recherche sur l’IA, Baidu possède son propre programme sur l’intelligence artificielle.
En conclusion, Baidu est dans les traces de Google et explosera le jour où le gouvernement lâchera prise.
Alibaba sera-t-il le prochain Amazon ?
Amazon a de quoi trembler. Malgré une hégémonie bien marquée, le géant américain a du mal a résister aux assauts répétés des nombreux autres sites marchands.
Il est vrai que la concurrence est rude et chaque année, ce sont des dizaines de nouveaux concurrents qui voient le jour. Pour autant, rares sont ceux capables de proposer un catalogue aussi important et une place de marché aussi attirantes pour les commerçants.
Sauf qu’il existe Alibaba, le géant chinois. Ces dernières années, il est parvenu a grapiller du terrain et impossible pour Amazon de le contenir.
Et cela se voit. En chiffres, Alibaba, c’est 358 milliards en capitalisation boursière et Amazon 714 milliards de dollars.
Le gros plus d’Alibaba ? Il n’y a pas de limite à ce que l’on peut vendre. Ainsi, deux avions Boeing 747 ont été vendus lors d’une enchère sans précédent et qui a attiré 800.000 internautes.
Alibaba n’est pas qu’une grosse entreprise. C’est une entreprise qui compte bien devenir le numéro 1 et explosé tous les records. Tout cela grâce au talent de Jack Ma, 3ème fortune de Chine, et grand entrepreneur. Pas mal pour un ancien prof d’anglais de 53 ans.
Récemment, Alibaba est parvenu à dépasser Walmart et à prendre la place de premier distributeur mondial avec 485 milliards de dollars en 2016.
Alibaba, ce sont deux plateformes qui ont explosé aux fil des ans. Taobao est le bazar chinois qui ressemble à une place de marché et Tmall.com qui met en vente des produits de consommation de marques européennes et chinoises bien établies.
Alibaba aussi se diversifie. Aujourd’hui, c’est également le leader des paiements électroniques avec Alipay, la plateforme de paiement d’Alibaba et qui regroupe 520 millions d’usagers. D’ailleurs l’expansion d’Alipay se poursuit aux Etats-Unis où Jack Ma compte bien récupérer une bonne partie des paiements des quelque 3 millions de touristes chinois.
Tencent, un Facebook à la chinoise
Il n’est pas vraiment possible de comparer Facebook avec quoi que ce soit. C’est un mastodonte unique en son genre. Et il est peu probable qu’un concurrent puisse lui ravir sa place de leader, tellement elle est incontestée. Malgré les dérapages et les mauvaises pubs qu’on peut lui faire, Facebook reste le premier réseau social au monde. D’ailleurs sa capitalisation boursière le démontre très clairement.
Pour autant, la Chine se réveille et se met en ordre de marche. Tencent chapeaute un réseau social chinois et est probablement celui qui est le plus proche de ressembler à Facebook. Mais comme toujours avec les entreprises chinoises, la diversification de ces entreprises fait qu’elles sont difficiles à classer.
Ainsi, il faut savoir que Tencent est au coude à coude avec Alibaba concernant les paiements électroniques. Si, pour l’instant, Alibaba tient la dragée haute et peut se reposer sur Alipay, Tencent n’est pas loin et joue son rpole de farouche concurrent.
Tencent, c’est une entreprise tentaculaire qui a atteint de nombreux marchés à force de rachat et de création.
Ainsi, vous pouvez contacter n’importe qui avec la plateforme WeChat, sorte de Messenger ou Whatsapp chinois (deux entreprises appartenant à Facebook, soit dit en passant). De même, vous pouvez payer avec WeChat Pay, le rival d’Alipay.
Mais vous pouvez aussi écouter de la musique avec QQ Music, équivalent à Spotify pour les Chinois.
Cette entreprise est née à l’aube de l’an 2000 a rapidement investi toutes les facettes de la vie chinoise. C’est ce qui l’a rendue aussi populaire. Par exemple, WeChat, lancé en 2011, possède 980 millions d’utilisateurs. A peine moins que Facebook, Messenger et Whatsapp qui en comptabilisent 1,3 milliard (le plus souvent, ce sont les mêmes personnes).
Le plus intéressant, c’est qu’aujourd’hui, WeChat, le fer de lance des produits Tencent, est la source d’inspiration de Facebook sur certains projets.
Tencent appartient à Ma Huateng, 2ème fortune chinoise. Il se diversifie dans la messagerie, les paiements, la musique, le streaming musical et les jeux vidéo.
Xiaomi, qui connaît ce géant inconnu ?
Même si la société est quasi inconnue en Europe, elle est un poids lourd de l’industrie en Chine. Où elle équivaut à Apple. D’ailleurs, de nombreux modèles en sont inspirés !
Pourtant, à part y ressembler, Xiaomi est loin derrière son modèle puisqu’il s’agit d’un petit poucet qui est très loin derrière.
Xiaomi, c’est aussi une très grosse erreur qui lui a coûté énormément d’argent et de temps. Sans cela, la marque aurait déjà bien investi l’Europe. Car, quand on parle de smartphones chinois, on pense surtout à Huawei alors que la marque n’a pas les mêmes capacités que Xiaomi.
Et pour cause, l’entreprise avait en 2014 la première place sur le marché des smartphones en Chine, et faisait partie du top 5 mondial. Mais le choix, de la société et de Lei Jun son patron, de ne distribuer ses smartphones que sur internet fut une erreur qui devint cas d’école.
En seulement deux ans, l’entreprise a perdu le monopole, ne se positionnait plus que 4ème et ne possédait pas de magasins physiques. Contrairement à tous ses concurrents.
Aujourd’hui, Xiaomi a ouvert 1.000 boutiques en Chine, percé en Inde et réintégré le top 5. Mais elle prouve que des choix stratégiques peuvent être à la base des plus grandes réussites comme des plus grand flops.
Mais qui a-t-on oublié?
De nombreuses autres sociétés se cachent derrière l’appellation BATX. Huawei, JD.Com sont des marques prêtes à percer ou qui ont déjà percé. Dans chaque domaine de la vie, des sociétés chinoises sont ultra actives et très compétitives.
Et quelle que soit la startup américaine, il faut bien se rendre compte qu’il existe un homologue chinois. Celui-ci est plus cadenassé sur son marché et a du mal à percer à l’étranger, mais il est capable de réaliser de grandes choses.
Par exemple, Didi Chuxing, équivalent d’Uber en Chine. Cette startup a réussi à attirer des investissements étrangers à hauteur d’1 milliard de dollars, mais a aussi réussi a terrassé le géant américain pour garder le monopole en Chine.
Huawei est le 2ème vendeur de smartphones au monde avec 11,3 % de part du marché contre 12 % pour Apple !
De quoi penser que les BATX ne resteront pas longtemps 4…