NEO occupe aujourd’hui, le top 15 des meilleures crypto-monnaies du marché. Elle possède, en effet, une capitalisation boursière de près d’un milliard de dollars US ainsi qu’un volume d’échange quotidien supérieur à 50 millions de dollars. Mais il ne faut surtout pas s’y méprendre. Annoncée comme le dauphin du Bitcoin en termes de capitalisation boursière, la crypto-monnaie d’origine chinoise bat sérieusement de l’aile.
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Un cadre légal peu propice
Au nombre des velléités de régulation annoncées par différents gouvernements l’année dernière, la Chine fait partie des pays ayant adopté les positions les plus radicales envers les devises numériques comme le Bitcoin. De nombreux experts y avaient vu le signe d’un avenir prospère pour la crypto-monnaie locale.
Beaucoup se sont alors rués, anticipant sur la montée des cours pour acheter Neo. Mais c’était sans compter un durcissement bien plus sévère que prévu. Le minage et l’échange de la crypto-monnaie ont simplement été interdits sur l’ensemble du territoire du pays. Et pas que ! C’est également toutes les ICO (nouveau process de levées de fonds réalisé à partir de crypto-monnaies) qui se sont vues interdire sur le territoire. Pour rappel, ces ICO, qui avaient rencontré un fort succès en Chine l’année passée, avaient généré pas moins de 2,62 milliards de yuans. L’interdiction chinoise s’est tout naturellement suivie d’une période difficile pour NEO. Le chemin vers la reprise a ensuite été long et assez ardu.
Et bien qu’elle ne s’en prenne pas directement à NEO, la réglementation chinoise semble assez peu se soucier de son sort. malgré ses origines.
La Chine vers une blockchain contrôlée
A l’instar de la France qui souhaite être la destination européenne N°1 voire mondiale en matière de blockchain et de crypto-monnaie, la Chine s’est également engagée dans cette nouvelle ère. Mais à sa façon. En effet, à l’issue de la 13e Assemblée Nationale Populaire, le pays a annoncé sa volonté de créer une crypto-monnaie nationale. A l’origine de la manoeuvre, Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque Populaire de Chine (PBOC). Du nom de DCEP (Digital Currency Electronic Payment), la devise s’inscrit dans la droite ligne de la politique d’ouverture de l’économie chinoise aux nouvelles technologies. Selon la PBOC, la Chine plancherait déjà sur la question depuis 2014, notamment à travers de multiples séminaires et la mise en place d’un institut national de recherche dédié aux monnaies numériques.
Pour l’heure, il n’y a que peu de détails techniques à filtrer au sujet du DCEP, mais l’objectif affiché est d’en faire un substitutif à la monnaie fiduciaire, accessoirement un produit de spéculation. (L’idée évoquée lors de la 13e Assemblée Nationale Populaire étant même d’envisager remplacer à terme les pièces de monnaie et les billets du pays par cette nouvelle cryptomonnaie.)
Mais au travers de cette annonce, la Chine affiche surtout son ambition de passer à la blockchain sans toutefois devoir composer avec le côté décentralisé des crypto-monnaies telles que le Bitcoin ou encore Ethereum. Elle ne peut envisager laisser hors de contrôle un système financier parallèle à son propre système existant. De toute évidence NEO devra chercher l’impulsion de sa prochaine envolée ailleurs que sur le marché chinois. Le pays a d’ailleurs récemment publié un classement des meilleures crypto-monnaies actuellement présentes sur le marché. NEO n’arrive que quatrième du classement derrière Ethereum, Steem, et Lisk.
Il n’y a pas que la Chine sur le marché de la crypto-monnaie
NEO a amélioré la technologie de base des tokens ERC-20 d’Ethereum avec les tokens NEP-5 qui fonctionnent avec plus de langages et exécutent les smart contracts avec plus d’aisance. Selon les experts, le potentiel de crypto-monnaies est énorme, et le fait de se concentrer uniquement sur la Chine pourrait finalement s’avérer être une grave erreur. La mission de NEO est d’amener la blockchain en Chine, c’est chose faite ! Et qu’importe la suite, de part son antériorité et son origine, elle est et restera en pole position sur ce marché jusqu’à nouvel ordre.