Depuis l’avènement des technologies numériques, les réseaux sociaux ont révolutionné notre façon de communiquer avec les autres. Dans cet univers d’interactions, les influenceurs sont devenus les nouvelles stars de la toile, réunissant des millions d’internautes quotidiens sur leurs chaînes respectives. Ces créateurs de tendance publient régulièrement du contenu pour leurs communautés d’abonnés, à travers des sites comme Instagram, YouTube, TikTok ou Twitch. Mais ces dernières années, le monde des influenceurs a été confronté à son lot de controverses : entre placement de produit non autorisé et escroqueries financières, la filière a été témoin d’une vague de scandales médiatisés qui ont suscité l’indignation générale. Pour faire face à ce phénomène grandissant, les institutions ont mis en place un nouveau cadre réglementaire pour les influenceurs français. Le projet de loi, soutenu par les députés Stéphane Vojetta et Arthur Delaporte, vise à redéfinir le statut des influenceurs et à contrôler leurs opérations promotionnelles.
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Comment définir un influenceur ?
Il n’y a pas si longtemps, les personnalités de la musique, de la télévision ou du sport demeurent les icônes de notre société moderne. Mais suite à la démocratisation des réseaux sociaux, une nouvelle tendance est venue dépoussiérer le « star system » d’antan. Les influenceurs sont des personnalités qui se servent de leur exposition médiatique pour exercer un pouvoir d’influence sur l’opinion publique. Ces derniers créent du contenu par le biais de différents supports (blog, site internet, communautés, réseaux sociaux…) dans le but d’influer sur nos modes de consommation. Les annonceurs ont élaboré des stratégies marketing consistant à se servir des influenceurs comme ambassadeurs de leur marque. Pour une entreprise, l’image de cette personnalité peut s’avérer être un outil très efficace pour attirer de nouveaux consommateurs, notamment ceux issus de la « génération Z ».
Pour les influenceurs, le placement de produit offre une opportunité de rentabiliser leur contenu, que ce soit en promouvant une marque de vêtements ou en faisant la promotion de casinos en ligne, tels que ceux présentés sur jouerenlignefr.org. Dans le but de fidéliser leur audience, les streamers mettent en jeu des cadeaux par le biais d’offres promotionnelles alléchantes ; un moyen habile de rétribuer les fans de la première heure comme les nouveaux venus. En publiant quotidiennement du contenu, les influenceurs établissent une relation de confiance privilégiée avec leur public. Pour les protagonistes de ce business juteux, la démarche est particulièrement profitable : les entreprises profitent de l’exposition médiatique tandis que les vidéastes sont rémunérés par ces entités commerciales. Aujourd’hui, ces stars du net connaissent un succès fulgurant et ont clairement remplacé les vedettes du petit écran. Mais qui sont ces créateurs de tendances de nos écrans digitaux ? Découvrons tout de suite quelques-uns des blogueurs les plus populaires de l’hexagone.
Le top des influenceurs français
- Squeezie (@squeezie) (18,5 millions d’abonnés)
Célèbre pour sa chaîne YouTube dédiée aux jeux vidéos comme pour ses émissions à thème, Squeezie est devenu la star incontournable des réseaux sociaux. Sa dernière vidéo en compagnie de Mister V et Jonathan Cohen a réuni plus de 25 millions de vues sur la célèbre plateforme de streaming. - TiboInShape (@TiboInShape) (15 millions d’abonnés)
TiboInShape est un des premiers vidéastes français à avoir fait des blogs sur le thème de la musculation. Depuis la création de sa chaîne en 2013, le natif de Toulouse a déjà cumulé plus de 2300 vidéos sur son compte. - Cyprien (@cyprien) (14,5 millions d’abonnés)
Âgé de 34 ans, Cyprien est un des premiers influenceurs à opérer dans le paysage numérique français. Cumulant plus de 3 milliards de vues, celui qui s’est fait connaître sous le nom de « Monsieur Dream », s’est également distingué pour son travail avec l’artiste Paka, sur la bande dessinée Roger et ses humains.
Grâce au sponsoring et à leur cote de popularité sur le web, les méga-influenceurs (un million d’abonnés minimum) peuvent récolter près de 10 000 euros pour chacun de leurs posts. Malheureusement, chaque médaille a son revers et l’industrie a récemment été confrontée à des scandales médiatiques récurrents.
Vers une nouvelle législation pour les influenceurs ?
Un parfum de révolte souffle dans le monde des créateurs de contenu web. Le nombre de cas de victimes d’arnaques liées aux influenceurs ne cessent d’augmenter, faisant les choux gras de la presse à scandale. Dans le collimateur de la justice française, l’agence Shauna Events et sa directrice Magali Berdah. Dénoncée pour pratiques commerciales douteuses, escroquerie, banqueroute et blanchiment d’argent, l’entrepreneuse défraye régulièrement la chronique. Le rappeur Booba a été le premier à jeter un pavé dans la mare en dénonçant les dérives de certains blogueurs comme Marc Blata, Dylan Thiry ou Poupette Kenza. Ces derniers sont accusés de faits graves allant de la diffusion d’image pédopornographique au proxénétisme. “Poupette” aurait même mis en vente l’eau de son bain dont les flacons se seraient vendus à 1500 euros l’unité. Un constat alarmant qui a alerté les autorités à prendre des mesures drastiques.
Que prévoit la nouvelle loi sur les influenceurs ?
Entrée en vigueur le 9 juin 2023, la loi visant à “encadrer l’influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux” a pour objectif d’endiguer les activités illégales du secteur. Les influenceurs et les annonceurs auront pour obligation d’établir des contrats de travail, en bonne et due forme. La publicité sur la chirurgie esthétique, les placements financiers et les paris sportifs, est désormais strictement prohibée. Les contrevenants pourront s’exposer à une peine d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 euros. Les sites de diffusion en ligne tels que YouTube, TikTok ou Facebook sont également appelés à renforcer le contrôle de leur contenu diffusé sur leur plateforme.
Conclusion
Le business des influenceurs est devenu un nouveau modèle économique du monde de l’audiovisuel. Le marché français générerait à lui seul plus de 100 millions d’euros chaque année. La loi, soutenue par Stéphane Vojetta (LREM) et Arthur Delaporte (PS), devrait favoriser un environnement légal sécurisé pour les créateurs de contenu web et leurs auditeurs.